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Projets thérapeutiques des centres spécialisés de soins aux toxicomanes

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La direction générale de la santé présente, dans une note de service adressée aux DDASS, les orientations que les projets thérapeutiques élaborés par les centres spécialisés de soins aux toxicomanes  (CSST), et actuellement en cours de révision, doivent comporter. Rappelons que ces projets, d'une durée de cinq ans, sont soumis à l'approbation du préfet.

Les centres spécialisés de soins en ambulatoire

Les projets thérapeutiques doivent tenir compte de l'apparition de nouveaux types de consommation de drogues et du développement des traitements de substitution. Les centres doivent donc, tout à la fois, mettre en place une « véritable culture de réduction des risques » et d'accès aux soins, améliorer leur fonction sociale aux prestations jugées « insuffisantes » et intervenir davantage en milieu pénitentiaire auprès des personnes toxicomanes incarcérées.

Partenaires d'un large réseau sanitaire et social, ils doivent, en outre, développer leur fonction de « pôle ressources », c'est-à-dire apporter des prestations de soutien aussi bien aux médecins généralistes qu'aux professionnels sanitaires et sociaux. Afin d'organiser « une véritable pluridisciplinarité dans les prises en charge en toxicomanie », les centres spécialisés de soins aux toxicomanes sont invités à conclure des conventions de partenariat avec des réseaux de médecins généralistes, les centres d'hébergement et de réinsertion sociale, les centres sociaux... Les personnes toxicomanes rencontrant fréquemment des troubles psychiatriques, l'accent est mis, en particulier, sur les partenariats indispensables avec les secteurs psychiatriques. En outre, s'agissant de la polytoxicomanie, les échanges interprofessionnels entre CSST et intervenants spécialisés devraient permettre une prise en charge plus précoce et globale de ce phénomène, est-il indiqué. A ce titre, la direction générale de la santé précise mener actuellement une réflexion sur les pratiques addictives.

Les centres spécialisés de soins avec hébergement

L'introduction des traitements de substitution et l'émergence des difficultés croissantes de réinsertion doivent faire évoluer les projets thérapeutiques des centres dans trois directions.

En premier lieu, les établissements sont fermement invités à assouplir leurs conditions d'admission et de séjour. Les postcures doivent accueillir les patients sans préalable et gérer leur séjour de façon individualisée. Parallèlement, les centres doivent fonctionner en étroite collaboration avec les équipes médicales locales, cela afin de gérer la question du sevrage, d'accueillir des personnes atteintes de troubles infectieux (VIH ou VHC), d'accepter des personnes sous traitement médicamenteux et de mettre en place un traitement de substitution avant la sortie de la postcure. Et, enfin, le projet thérapeutique en postcure doit permettre une ouverture de ces structures sur l'environnement social, condition de la réinsertion sociale et professionnelle de la personne toxicomane. Le séjour, relève l'administration, « doit être l'occasion de se réapproprier les compétences nécessaires à la poursuite d'un parcours de réinsertion à la sortie (stage...)  ».

Enfin, s'agissant des appartements thérapeutiques, ceux-ci doivent être « réservés aux personnes en grande difficulté sanitaire ou sociale », et, à ce titre, être recentrés sur deux missions : le suivi de patients trop fragilisés pour assumer leur autonomie et l'hébergement d'urgence et de transition.

(Note de service n° DGS/SP3/98/659 du 5 novembre 1998, B.O.M.E. S. n° 98/47 du 5-12-98)

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