Après la décélération de 1996 (1), la croissance des dépenses d'action sociale des départements se stabilise en 1997, selon les der- niers chiffres présentés par l'Assemblée des présidents des conseils généraux de France (APCG) (2). En effet, atteignant 88,1 milliards de francs (soit 61,1 % du budget de fonctionnement des départements), les dépenses d'action sociale ont progressé de 2,8 %, un taux similaire à celui de 1996 et conforme aux prévisions de l'organisation (3). Ce rythme « reste néanmoins plus soutenu que celui des autres dépenses de fonctionnement », précise l'APCG, invoquant « la sollicitation de plus en plus importante des collectivités locales à participer à des actions et des politiques décidées par l'Etat pour lutter contre les exclusions ». Ce sont surtout les dépenses indirectes (personnels notamment) qui augmentent (+ 5,5 %par rapport à 1996), alors que les dépenses directes d'action sociale (84,7 % du total) enregistrent « la progression la plus faible depuis dix ans », avec seulement 2,3 % de hausse. Toujours premier poste de dépenses : la protection de l'enfance (31 %), suivie par les personnes handicapées (29 %), les personnes âgées, l'aide médi- cale - en forte hausse (+ 13,6 %) - et l'insertion des allocataires du RMI qui progresse de 5 %. Les recettes d'aide sociale (participation des usagers et contingent communal d'aide sociale) s'élèvent à 22,3 milliards de francs, et ne couvrent qu'un quart des dépenses, contre 30 % en 1996.
(1) Voir ASH n° 2018 du 11-04-97.
(2) APCG : 6, rue Duguay-Trouin - 75006 Paris - Tél. 01 45 49 60 20.
(3) Voir ASH n° 2010 du 14-02-97.