Alors que, face aux victimes de la vague de froid (1), Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, demandait à tous les citoyens « d 'ouvrir les yeux », l'association alsacienne Espoir (2), dans une lettre qu'elle lui a adressée le 25 novembre, rappelle que « les grands froids ne font que révéler plus brutalement » des injustices sociales chroniques. Elle dénonce donc, une fois encore (3), l'absence de statut juridique adapté pour les personnes accueillies par les centres d'aide à la vie active (CAVA) qui sont alors « renvoyées de ce fait à l'assistance, au désœuvrement, si ce n'est à la rue ». La loi contre les exclusions « ne réglant rien à cet égard », précise le président d'Espoir, Bernard Rodenstein. Bien que « des solutions réalistes et durables [aient] été inventées, nous doutons aujourd'hui de la volonté [du ministère] de consolider ces avancées », s'inquiète l'association. Elle demande ainsi à être associée à toutes les discussions nécessaires afin de ne pas « c asser » ces structures « en voulant coûte que coûte les faire entrer dans un moule rigide sans rapport avec la réalité ».
(1) Voir ASH n° 2095 du 27-11-98.
(2) Association Espoir - Service d'accueil et d'entraide - Groupe de réflexion pour plus de justice entre les hommes : 78a, avenue de la République - BP 148 - 68003 Colmar cedex - Tél. 03 89 41 50 93.
(3) Voir ASH n° 2061 du 06-03-98.