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Les contrats aidés : un marché du travail plus ouvert

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Les aides à l'emploi - contrats de qualification et d'apprentissage, contrats initiative-emploi (CIE), et exonération pour l'embauche d'un premier salarié - « contribuent à réduire la sélectivité du marché du travail au profit des moins qualifiés et des chômeurs de longue durée », indique une enquête du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1). Même si, précisent ses auteurs, elles ont un effet net sur l'emploi « variable » suivant les dispositifs.

Ainsi, près de la moitié des employeurs n'auraient pas embauché d'apprentis sans aides de l'Etat. De même, 37 % des contrats de qualification, 21 % des CIE et 20 % des contrats « premier salarié » sont, selon eux, directement conditionnés par ces aides. En outre, le recours à ces dernières modifie le profil des salariés recrutés au profit des personnes moins expérimentées ou moins formées. Et dans le cas des CIE, 41 % des établissements déclarent que, sans aide, ils auraient recruté, de préférence, une personne inscrite depuis moins de 12 mois à l'ANPE. De plus, les embauches en contrat de qualification ou en CIE se font, le plus souvent, sur des nouveaux postes (et sur des types d'emplois inédits pour un tiers des CIE). Alors que les apprentis arrivent six fois sur dix sur des postes déjà existants.

Par ailleurs, si les employeurs se déclarent dans l'ensemble satisfaits de leurs salariés en contrat aidé (seuls 15 % des employeurs de CIE ne le sont pas), qu'il s'agisse de ponctualité, de faculté d'adaptation ou de présentation, leur jugement est plus sévère concernant les apprentis (41 % des chefs d'entreprise ayant au moins un motif de mécontentement à leur égard). Quel que soit néanmoins le dispositif, les taux de rupture anticipée de contrat sont assez proches : 15 % pour le contrat de qualification, 21 % pour le CIE. L'hôtellerie et la restauration connaissant, de loin, les taux les plus élevés. Mais plus d'une fois sur deux, indique l'étude, les ruptures sont suivies d'une nouvelle embauche. Quant à l'avenir de ceux qui mènent leur contrat à terme, il se concrétise 4 à 5 fois sur 10 par une embauche (la plupart du temps en CDI) dans la même entreprise. Pour les autres : la logique de rotation et de recours systématique aux contrats aidés ainsi que la perte de l'aide, emportent la décision de l'employeur de se séparer d'eux. Les apprentis ayant moins de chance de rester dans l'entreprise que les salariés en CIE ou en qualification, précise l'enquête.

Notes

(1)  DARES, Premières synthèses n° 46-1 - Novembre 1998.

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