Recevoir la newsletter

... et s'investissent de plus en plus dans l'action sociale, selon l'ODAS

Article réservé aux abonnés

L'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (ODAS) confirme, dans une enquête rendue publique à l'occasion du congrès de l'AMF (1), l'implication croissante des élus municipaux dans le domaine de l'action sociale. Une tendance qu'elle avait d'ailleurs déjà observée (2). Les priorités des maires en matière sociale changent peu : l'emploi arrivant toujours en tête de leurs préoccupations avant le suivi social, le logement, l'urgence et enfin la santé. Fait nouveau cependant : ce sont aujourd'hui les jeunes qui sont, selon eux, à aider en premier lieu. L'ODAS souligne, au travers des entretiens qu'elle a menés avec des maires de villes de plus de 10 000 habitants, que cette préoccupation rejoint celle touchant à la délinquance et aux incivilités impliquant des mineurs. La violence a donc également poussé certaines municipalités à s'investir, au-delà des politiques sectorielles traditionnelles, dans la prévention et l'insertion (PAIO, PLIE).

Le passage d'un discours en termes d'aide ou d'assistance à un discours plus global, en termes de « maintien du lien social  » semble en outre avoir modifié les modalités d'intervention des villes. Dans nombre d'entre elles, c'est le premier adjoint qui est en charge « du lien social », la dénomination « affaires sociales » étant « en voie de disparition ». Dans le même temps, la coordination administrative des différents services concernés par le social se développe et « dans une ville sur deux, l'action sociale est dorénavant regroupée sous la tutelle d'une seule personne ». Reste que, dans 64 % des communes, il n'existe pas de regroupement administratif du CCAS avec les autres services à vocation sociale, constate l'ODAS. Quant au partenariat externe, il est encore trop souvent ténu, voire inexistant. Ainsi, une très forte majorité des élus interrogés « constatent que les conseils généraux exercent leurs compétences sans se soucier des politiques engagées par les communes. Ces mêmes élus reconnaissent que la réciproque est vraie ». La coopération des travailleurs sociaux directement embauchés par les villes (ils sont de plus en plus nombreux) et ceux relevant des conseils généraux reste donc à construire. Les acteurs municipaux sollicitent alors plutôt les services déconcentrés de l'Etat (DDAS, DDJS), les institutions du secteur social (CPAM, mutuelles et CAF) et les associations pour impulser une véritable politique sociale municipale.

Notes

(1)  Les maires et le lien social - Richard Senghor, Pierre-Antoine Légoutière, sous la direction de Jean-Louis Sanchez - ODAS : 37, bd Saint-Michel - 75005 Paris - Tél. 01 44 07 02 52 - 95 F.

(2)  Voir ASH n° 2041 du 17-10-97.

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur