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Accueil d'urgence : un manque d'efficacité à long terme...

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Pour la sixième année consécutive, à l'approche de l'hiver, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réadaptation sociale (FNARS)   (1) et le Crédoc ont enquêté, auprès d'un millier « d'experts »   (2), sur le dispositif d'accueil et d'hébergement d'urgence. Résultat : si celui-ci continue, globalement, de s'améliorer, notamment en matière de coordination, des lacunes persistent. « Autrement dit, explique la FNARS, il semblerait que le système de prise en charge de l'urgence sociale se soit enfermé dans une sorte de routine » qui ferait douter de sa capacité à « faire face aux besoins au cas où l'hiver serait rude ».

Ainsi, seules 38 % des personnes interrogées estiment « suffisantes » les possibilités d'hébergement individuel, alors que c'est la solution la plus recherchée. De même, elles sont 50 % à juger que la capacité du dispositif à fonctionner 24 h/24 est « insuffisante », voire « très insuffisante ». Par ailleurs, le système ne semble toujours pas adapté à un public très marginalisé et de plus en plus jeune qui échappe aux structures existantes. Principales raisons avancées : le refus d'être aidé ou d'accepter les contraintes de la vie en collectivité, la présence d'un animal et l'existence de problèmes comportementaux. Mais c'est surtout l'efficacité à long terme du dispositif qui semble perfectible. En effet, selon 68 % des experts, les personnes accueillies ou hébergées « continuent à avoir besoin d'aide en urgence » après leur passage dans une structure. Et pour 21 % seulement, elles ont trouvé « une solution durable à leurs difficultés ». Une situation liée, en partie, à l'absence de réponse concrète. Par exemple, en matière d'accès au logement, les trois quarts des personnes interrogées ne sont pas satisfaites des ressources disponibles dans leur département. Ce qui tend, d'ailleurs, à expliquer pourquoi elles se déclarent majoritairement intéressées par les dispositions de la loi contre les exclusions, notamment en matière d'accès à un logement durable, de recadrage du FSL et de création d'un comité départemental de coordination. Enfin, la plupart des acteurs concernés estiment que le 115, numéro d'urgence téléphonique destiné aux personnes sans domicile fixe, devrait permettre d'améliorer le fonctionnement du dispositif d'accueil et d'hébergement (3).

Notes

(1)  FNARS : 76, rue du Faubourg-Saint-Denis - 75010 Paris - Tél. 01 45 23 39 09.

(2)  Il s'agit de représentants des associations gestionnaires d'établissements d'accueil d'urgence, des collectivités territoriales, de l'administration et des associations caritatives. Sur l'enquête 1997, voir ASH n° 2041 du 17-10-97.

(3)  Voir ce numéro.

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