Si les obstacles financiers et administratifs restent majeurs dans l'accès aux soins, il existe d'autres facteurs liés au manque d'information des personnes sur leurs droits ou à des obstacles sociaux, psychologiques et culturels, a rappelé le 10 novembre, Médecins du monde, à partir d'une enquête menée au sein des sites de sa mission France (1). A quelques jours de sa journée de mobilisation sur le droit à la santé, prévue le 14 novembre, l'organisation a précisé à nouveau sa position par rapport à la couverture maladie universelle. Très réservée, tout comme d'ailleurs la FNARS et Médecins sans frontières (2), sur la gestion de la couverture complémentaire par les mutuelles et les assurances, celle-ci réclame aujourd'hui « un vrai libre choix entre l'aide médicale et l'aide à la mutualisation » . Et revendique la mise en place d'un guichet unique, celui de la caisse primaire d'assurance maladie. En outre, estimant nécessaire que les droits pour la couverture de base soient ouverts , sur simple déclaration de résidence, dès « les premiers soins » et pas seulement au moment de la demande, Médecins du monde insiste pour que la nouvelle loi garantisse réellement la généralisation du tiers payant.
(1) Médecins du monde : 62, rue Marcadet - 75018 Paris - Tél. 01 44 92 15 15.
(2) Voir ASH n° 2091 du 30-10-98.