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38 % des Français ne savent pas comment aider les personnes en détresse

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Le 10 novembre, à l'occasion du lancement de son plan hiver 1998-1999, la Croix-Rouge française (1) a rendu public un sondage sur l'implication des Français face aux problèmes de santé et de précarité (2). Si 57 %d'entre eux (65 % des 15-25 ans) expriment leur volonté d'aider les personnes en situation de précarité, 38 % ne savent pas comment agir. Et ils ne sont que 19 % - essentiellement des personnes âgées - à alerter les structures compétentes pour secourir les personnes en détresse.

Interrogés sur les organismes d'aide, les sondés citent généralement les services sociaux de leur ville, les associations humanitaires ou les services d'urgence des hôpitaux publics. 12 % évoquent également les médecins généralistes, ce chiffre étant beaucoup plus élevé chez les personnes âgées ou vivant en milieu rural. En revanche, 13 % seulement des personnes interrogées sont au courant de l'existence du numéro 115 pour l'accueil et l'orientation des sans-abri.

En outre, ce numéro n'est connu que par un médecin généraliste sur cinq, poursuit l'étude qui s'est également intéressée au rôle et à la place de ce professionnel dans la prise en charge des personnes fragiles. Sur un échantillon représentatif de 60 000 généralistes, chacun voit, en moyenne, trois patients en difficulté par semaine. Au total, 8 500 000 actes « gratuits » en faveur de cette clientèle sont délivrés chaque année. Les médecins reconnaissent d'ailleurs l'existence d'une « p athologie de la précarité » au premier rang de laquelle apparaissent les maladies infectieuses, la malnutrition et la fragilité psychique. Et la moitié d'entre eux sont en « relation fréquente » avec les services sociaux pour la prendre en charge. D'ailleurs, un tiers des médecins généralistes exercent dans une ville où un réseau spécifique a été mis en place et 10 % y participent personnellement.

Face aux problèmes posés par l'exclusion, la Croix-Rouge a, depuis un an, orienté davantage ses interventions sur l'action sociale. Ce qui l'a conduit à développer des centres gratuits d'accès aux soins, des accueils de jour polyvalents, des ministructures d'hébergement d'urgence, des points hygiène et des SAMU sociaux dans 43 villes de France. Un dispositif qu'elle entend « mieux articuler » cet hiver.

Notes

(1)  Croix-Rouge française : 1, place Henry-Dunant - 75384 Paris cedex 08 - Tél. 01 44 43 11 00.

(2)  Réalisé par la SOFRES auprès de 1 000 personnes de 15 ans et plus et de 227 médecins généralistes.

LE SOCIAL EN ACTION

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