Dans un courrier envoyé à René Lenoir, président de l'Uniopss, Jean-Marc Boulanger, délégué adjoint à l'emploi et à la formation professionnelle, réagit aux nombreuses critiques qu'avait formulées l'organisation à l'égard du Fonds social européen (FSE), dans une note adressée aux différentes instances européennes (1).
Reconnaissant que ce document comporte « beaucoup d'analyses pertinentes et certaines critiques justifiées » contribuant « à la réflexion actuellement en cours sur la réforme des fonds structurels », Jean-Marc Boulanger apporte néanmoins quelques précisions concernant les dysfonctionnements actuels du FSE. Il indique d'abord que les sous-consommations de crédits dénoncées par l'Uniopss, correspondaient à des réserves qui ont permis de soutenir les programmes de lutte contre les exclusions (TRACE, PLIE...). En outre, il dément l'hypothèse selon laquelle les crédits du Fonds social seraient utilisés comme une réserve de trésorerie par les services du ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Quant à la complexité de la programmation des financements, elle « ne peut être imputée au FSE », souligne le délégué, évoquant plutôt la multiplication des dispositifs due « à l'implication de plus en plus grande des acteurs territoriaux aux côtés d'un grand nombre de ministères contribuant aux politiques en faveur de l'emploi ». Enfin, il juge « sévère et injustifiée » la critique portée par l'Uniopss sur les comités nationaux de suivi. Car ces derniers conduisent leur tâche d'évaluation « avec la plus grande rigueur scientifique et une totale indépendance ».
(1) Voir ASH n° 2087 du 2-10-98.