Plus de 5 220 places d'urgence pourront être mobilisées en Ile-de-France cet hiver, et cette capacité pourra atteindre, en cas de grand froid, jusqu'à plus de 5 670 places (1), a indiqué, le 4 novembre, Jean-Pierre Duport, préfet de la région Ile-de-France, présentant la campagne d'hiver en faveur des sans-abri. Rappelant que la région francilienne propose plus du tiers des places d'urgence (sur les 15 000 que compte le territoire national), celui-ci a souligné que, du point de vue quantitatif, l'offre apparaît « globalement adaptée dans les départements de la région ». Paris concentrant d'ailleurs (avec plus de 2 800 places disponibles pour l'hiver) plus de la moitié de la capacité d'hébergement d'urgence en Ile-de-France. Un hébergement composé surtout de petites structures de 10 à 20 lits.
Si de nombreux progrès ont été réalisés au niveau de la qualité de l'accueil (assouplissement des horaires, amélioration de l'hygiène, présence de travailleurs sociaux), néanmoins l'un des problèmes majeurs reste celui des personnes atteintes de troubles mentaux, a reconnu le préfet. Lequel compte notamment sur le volet psychiatrie du projet de schéma régional d'organisation sanitaire pour mieux organiser l'articulation entre les secteurs psychiatriques et les institutions sociales. L'accès aux soins et à la santé des publics en situation de précarité devant être, selon lui, également amélioré dans le cadre du programme régional d'actions (PRAPS) établi conformément à la loi contre les exclusions.
Jean-Pierre Duport a également rappelé que le numéro d'urgence 115 était accessible dans tous les départements, cinq d'entre eux ayant mis en place des SAMU sociaux, à l'année (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis), ou seulement l'hiver (Seine-et-Marne et Val-de-Marne).
(1) Auxquelles s'ajoutent plus de 5 900 places à l'année dans les CHRS. Dans la majorité des départements, une grande partie du dispositif fonctionne sur 12 mois.