Les administrateurs du CIDEF votent sa dissolution

Le 12 octobre, le conseil d'administration du Centre international de l'enfance et de la famille  (CIDEF)   (1) a prononcé la dissolution de cette fondation reconnue d'utilité publique, chargée de missions de formation et d'expertise sur l'enfance. Selon le directeur général, le D^r Olivier Brasseur, cette délibération a été votée après l'annonce par les représentants de l'Etat au conseil d'administration que « l'Etat ne verserait plus de subventions  » au centre. Dans un communiqué du 16 octobre, le personnel a aussitôt réagi. S'insurgeant contre « une exécution qui a lieu sans procès, sans étude des futurs possibles, supprimant d'un trait de plume un organisme qui n'a pas son équivalent pour l'enfance, la jeunesse et les familles », il estime que «  7 5 personnes perdront leur emploi à la fin de l'année ». Rappelant que le CIDEF est né en 1997 de la fusion du Centre international de l'enfance et de l'Institut de l'enfance et de la famille, il souligne qu'après celle-ci, «  très vite une rupture s'est manifestée » entre le personnel et les instances dirigeantes. « Le changement de gouvernement de juin 1997 a conduit à un raidissement de ces instances et a fait entrer le CIDEF dans une logique de blocage à l'égard des ministères qui contribuent de façon majoritaire au budget », affirme-t-il (2). Dénonçant « le désengagement total de l'Etat pour 1999 alors que des promesses de subventions jusqu'en 2002 avaient été faites au CIDEF » en juin, le Syndicat national de l'encadrement du monde associatif, de l'économie sociale CFE-CGC (3) manifeste son désaccord à la fermeture du CIDEF et indique avoir demandé une entrevue avec le Premier ministre pour assurer le reclassement du personnel.