La vaccination contre l'hépatite B, systématiquement proposée à tous les élèves de 6e, va être provisoirement suspendue dans les collèges, a annoncé, le 1er octobre, le secrétaire d'Etat à la santé. Elle continuera toutefois d'être recommandée pour les nourrissons et pour les populations adultes à risque (toxicomanes par voie intraveineuse, adultes ayant des pratiques sexuelles à risque, voyageurs se rendant dans des pays où la maladie est endémique).
Cette décision relève du « principe de précaution », a expliqué Bernard Kouchner, « parce qu'il n'y a pas [au collège] de possibilité d'interrogatoire des familles et de l'enfant », contrairement à une vaccination effectuée chez un médecin libéral. Un soupçon s'est fait jour récemment que le vaccin contre l'hépatite B pût être l'élément déclencheur de scléroses en plaques. Même si, a rappelé le secrétaire d'Etat, « les études menées jusqu'à présent n'ont établi aucun lien de cause à effet entre la vaccination et des atteintes du système nerveux central ».
« Il est possible que la vaccination en milieu scolaire ne reprenne pas avant un an ou deux », a précisé le ministère. Le temps de définir de nouvelles modalités de vaccination pour personnaliser l'acte vaccinal en prenant mieux en compte les bénéfices et les risques individuels. Par ailleurs, le ministre a annoncé des mesures, en liaison avec le ministère de l'Education nationale, pour mieux intégrer la santé scolaire au sein du système de santé, et l'instauration d'un recueil des cas d'hépatite B, d'hépato-carcinomes ainsi que de scléroses en plaques. Un numéro vert a également été mis en place pour répondre aux questions du public au 0 800 150 160.