« Le respect des origines de nos enfants et la création d'un lien adoptif définitif ne sont pas contradictoires » à condition de créer les conditions d'un véritable accompagnement, estime la fédération Enfance et familles d'adoption (1). Celle-ci entend ainsi préciser l'état de sa réflexion sur la délicate question du droit aux origines, en particulier de l'accouchement sous « X », dans la perspective de la réforme du droit de la famille, annoncée pour 1999 par Elisabeth Guigou (2). Pour cette organisation de familles adoptives, quelles que soient les modifications législatives qui pourraient être adoptées, il est d'abord nécessaire « d' instaurer un accompagnement adapté des enfants et des familles », permettant « une réelle écoute » et de « resp ecter le cheminement de chacun ». De même, elle souhaite que le rapprochement entre un enfant adopté et sa famille biologique ne puisse être envisagé « qu'à la demande librement consentie de tous les intéressés », y compris des responsables légaux du mineur. Elle préconise, en outre, la création, dans chaque département, d'une structure spécialisée dans l'accueil des parents désirant remettre leur enfant en vue d'adoption. Enfin, Enfance et familles d'adoption, qui déplore le caractère « très hétérogène » des pratiques des services de l'aide sociale à l'enfance en matière d'adoption, juge « impératif d'édicter des règles communes ». Et elle demande que l'on définisse « clairement » les conditions de la remise de l'enfant, notamment en ce qui concerne le recueil des renseignements.
(1) Enfance et familles d'adoption - Siège social : 28, place Saint-Georges - 75009 Paris - Tél. 01 45 26 90 73.
(2) Voir ASH n° 2076 du 19-06-98.