Dans la lignée de son plan de relance pour la santé scolaire présenté en mars dernier (1), Ségolène Royal précise, dans une circulaire, les axes essentiels de la politique de l'Education nationale en matière de prévention des conduites à risque et d'éducation à la santé et à la citoyenneté.
En premier lieu, au chapitre des principes fondamentaux, la ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire rappelle, en particulier, que les actions de prévention « s'inscrivent dans un projet éducatif d'ensemble cohérent prenant en compte la santé des élèves et le développement progressif de leur responsabilité citoyenne ». Ainsi, explique-t-elle, « la prévention des toxicomanies n'est pas à isoler de celle de l'ensemble des autres conduites à risque (violence, conduites suicidaires, usages abusifs d'alcool, de tabac ou de médicaments...) ».
Ségolène Royal invite ensuite les recteurs et inspecteurs d'académie à généraliser les comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté, qui, créés en 1990 sous le nom de comités d'environnement social, « ont apporté, là où ils existent, la preuve de leur efficacité ». Leurs missions essentielles : organiser la prévention des dépendances, des conduites à risque et de la violence dans le cadre du projet d'établissement assurer le suivi des jeunes dans et hors de l'école venir en aide aux élèves manifestant des signes inquiétants de mal-être ou encore apporter un appui aux acteurs de la lutte contre l'exclusion en renforçant les liens entre l'établissement, les parents les plus en difficulté et les autres partenaires concernés. Le développement de ces comités « dans les zones d'éducation prioritaire et dans les sites les plus exposés à la violence, à commencer par les sites expérimentaux de prévention de la violence », doit être privilégié.
Présidé par le chef d'établissement, le comité dont la composition est évolutive et adaptable à la situation locale, associe l'ensemble de la communauté éducative (personnels de direction, d'enseignement, d'éducation, de surveillance, sanitaires et sociaux, d'orientation, élèves, parents...) et les partenaires extérieurs (représentants de la justice, de la police, de la gendarmerie, organismes et associations habilitées), note également Ségolène Royal. Laquelle termine en faisant le point sur la formation des personnels, la participation des élèves aux actions de prévention et le pilotage académique.
(1) Voir ASH n° 2062 du 13-03-98.