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Les CDAG doivent se recentrer sur

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le dépistage précoce du VIH et participer à

la lutte contre l'hépatite C

Les missions et les objectifs des consultations de dépistage anonyme et gratuit  (CDAG) et de dépistage gratuit  (CDG) sont appelés à évoluer, explique le ministère de l'Emploi et de la Solidarité dans une circulaire du 9 juillet, en se recentrant sur « des objectifs prioritaires » en matière de lutte contre le VIH, mais aussi en s'engageant dans la lutte contre l'hépatite C.

Sur le premier aspect, la transformation des stratégies thérapeutiques passent par un diagnostic et une prise en charge précoces voire très précoces en cas d'exposition au risque, est-il indiqué (1). Par exemple, l'intérêt de traiter les primo-infections symptomatiques fait consensus, rappelle le ministère. Or seules quelques-unes d'entre elles sont diagnostiquées alors que le nombre de nouvelles contaminations a été estimé à 5 000 en 1995. Dans le même temps, 3,8 millions de tests sont prescrits annuellement (hors dons du sang ou d'organes) conduisant à la découverte de 5 000 séropositivités. «  La rentabilité de cette prescription, de moins en moins orientée vers des situations à risque, la plupart du temps systématique et non accompagnée de conseils personnalisés, pourrait être meilleure  », note le ministère.

Ensuite, ajoute-t-il, le dépistage est appelé à occuper « une place stratégique » au sein du « programme national de lutte contre l'hépatite C, [...] en cours d'élaboration », le ministère indiquant que seul un tiers des 500 000 ou 600 000 personnes contaminées et vivant en France connaîtrait l'existence de leur infection. Et l'expérience acquise par les équipes des CDAG et des CDG en matière de VIH sera particulièrement utile face à ce « problème de santé publique majeur ».

Au total, les consultations de dépistage se voient ainsi assigner cinq objectifs prioritaires  : permettre une prise en charge précoce après une exposition aux risques  rendre le dispositif visible pour tous (par une communication nationale et la promotion des consultations locales)   faciliter l'accès au dépistage des personnes précarisées et des personnes vulnérables aux risques (en particulier, les usagers de drogue par le recours à des associations ou des personnes relais auprès des populations vulnérables)   renforcer la prévention (par l'écoute des personnes se présentant pour un test et l'analyse du risque éventuellement pris...)   accroître le lien entre dépistage et prise en charge (permettant l'accès à une équipe de soins, l'acceptation et l'observance au traitement, l'accroche à un travail de prévention).

(Circulaire DGS/DH/DSS n° 98-423 du 9 juillet 1998, B.O.M.E. S. n° 98/30 du 8-08-98)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2068 du 24-04-98.

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