Le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie et le secrétaire d'Etat au budget ont dévoilé, le 22 juillet en conseil des ministres, les grandes orientations des finances publiques en 1999. Mais c'est le 9 septembre que devrait être officiellement présenté le projet de loi de finances. Selon les estimations gouvernementales, la croissance devrait être d'au moins 3 % et entraîner la création de 400 000 emplois en 1998.
Les dépenses de l'Etat augmenteront en volume de 1 %, soit près de 35 milliards de francs. La lutte contre le chômage et l'exclusion est la première priorité du gouvernement. Au total, près de 23,5 milliards de francs de moyens nouveaux (+ 4,2 %) seront consacrés au renforcement de la politique de l'emploi, de l'éducation, de la solidarité ou encore de la ville. Plus précisément, les crédits du budget de l'emploi seront majorés de 6,5 milliards en 1998 (+ 4,1 %), pour financer les dispositifs de réduction du temps de travail et les emplois-jeunes. Les dotations affectées à l'enseignement scolaire, en progression de 3,8 %, permettront, notamment, l'accueil de 60 000 emplois-jeunes. En outre, les moyens consacrés à la santé et à la solidarité sont également renforcés (+ 4,5 %) ainsi que ceux de la politique de la ville (32 %).
Dominique Strauss-Kahn a également indiqué que la fiscalité indirecte sera allégée pour les ménages modestes. La TVA sur les abonnements EDF-GDF passera ainsi de 20,6 % à 5,5 %, soit une économie de 130 F par abonné en moyenne. D'autres baisses ciblées de TVA à 5,5 % sont prévues, en particulier, pour les appareillages médicaux destinés à certains handicapés ou sur les travaux d'amélioration réalisés par les bailleurs privés de logements sociaux. De plus, le gouvernement a décidé d'instaurer la gratuité des cartes d'identité et de supprimer la taxe d'examen pour l'obtention du permis de conduire à compter du 1er septembre 1998. Deux allégements qui concerneront quatre millions de ménages par an.