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Réfugié politique : un statut qui devient rare

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D'après une récente étude de l'INSEE (1), 121 340 réfugiés politiques vivaient en France en 1997. De nationalités si variées qu'aucune ne prédomine vraiment (à noter cependant la forte présence de personnes d'origine asiatique), ils constituent 4 % de l'ensemble des étrangers résidant en France. Composée à 41,4 % de femmes, cette population est également jeune puisque «  les personnes de moins de 40 ans représentent les trois quarts de l'ensemble des réfugiés ». Mais en 1997, 4 112 personnes seulement ont obtenu le statut de réfugié (contre 15 467 en 1991) sur les 21 416 qui le demandaient. Il faut dire, précise l'INSEE, que le nombre de reconnaissances s'est infléchi alors même que «  les demandes d'asile ont fortement progressé » jusqu'en 1989. Depuis cette date, la mise en œuvre de politiques restrictives a découragé beaucoup de demandeurs «  qui ont orienté leur requête vers d'autres pays ». Mais le taux de reconnaissance reste faible : il est aujourd'hui de moins de 20 % (contre 90 % dans les années 70). Avec cette politique dissuasive, la France s'inscrit dans la tendance européenne qui consiste également de plus en plus « à substituer à la qualité de réfugié des statuts offrant une protection temporaire  ». « L'asile territorial » prévu par la loi Chevènement va dans ce sens. Se développe donc, dans de nombreux pays, selon l'étude, « un asile informel soumis à la volonté souveraine des Etats ».

Notes

(1)   « Asile politique - 121 000 réfugiés vivent en France » - INSEE Première n° 601 - Juillet 1998.

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