Alain Compagnie (1), ancien directeur de centre social et consultant, réagit au courrier de René Marion sur les centres sociaux (2). « Tous les ans, le problème de leur financement est abordé » et constitue « l'une des antiennes de l'action sociale de terrain », écrit-il. Mais pour lui, René Marion « s'en tient à l'aspect institutionnel- la place du centre dans le réseau de l'action sociale il aurait dû aborder son rôle d'intervenant de proxi mité dans de nombreux sites sensible s et évoquer l'incohérence des discours : action approfondie-moyens insuffisants (humains et financiers) ». Jugeant que certains centres sociaux se sont développés « sans tenir compte de l'évolution des comportements sociaux, voire anti-sociaux », l'ancien directeur estime que « n'existeront désormais que les plus efficaces », bon nombre d'entre eux « ayant démontré leurs insuffisances » tandis que « d'autres doivent être soutenus [...]. J'accepte le fait que certaines activités puissent exister, je refuse l'éparpillement des moyens face à l'extrême précarité et l'abandon de certains sites ». Aussi, conclut-il, « oui, les centres sociaux doivent désormais envisager leur avenir selon différents critères dont l'action quotidienne de proximité et l'aide en faveur des exclus sont au nombre des priorités absolues... C'est seulement ainsi qu'ils trouveront crédit auprès des instances représentatives. »
(1) 4, allée Offenbach - 42000 Saint-Etienne -Tél. 04 77 92 99 78.
(2) Voir ASH n° 2079 du 10-07-98.