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Bilans régionaux de la lutte contre les suicides

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La caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et la Mutualité française, viennent de publier un ouvrage sur la « prévention des suicides et [les] tentatives de suicides »   (1). Il regroupe les résultats des recherches menées entre 1995 et 1997 par la Fédération nationale des observatoires régionaux de la santé (FNORS) dans cinq régions : Aquitaine, Bretagne, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes. Au-delà des aspect épidémiologiques (on compte en France 19 suicides pour 100 000 habitants), les auteurs se sont penchés sur la prise en charge des suicidants. A l'hôpital, «  des efforts importants ont été entrepris  », constatent-ils, notant que «  dans 80 % des services d'urgence , une hospitalisation est systématiquement proposée aux suicidants ainsi qu' un entretien avec un psychiatre ou un psychologue ». Et si les travailleurs sociaux occupent une place importante dans la prise en charge puisqu'ils sont contactés «  toujours ou souvent » par 34 % des services hospitaliers, un besoin accru de coordination avec les structures spécialisées se fait néanmoins sentir. Sachant, par exemple, que, lors de la préparation à la sortie du patient, seuls 10 % des hôpitaux contactent un service médico-social. Enfin, la majorité des services d'urgence n'ont mis en place aucune formation spécifique à l'accueil de ce type de population pour leurs personnels. Ce manque de connaissances et d'information touche aussi les médecins généralistes dont 17 %seulement déclarent avoir suivi une formation centrée sur la prévention ou l'accompagnement du suicide. En conséquence, souligne l'enquête, leur rôle, «  en tant que praticiens de première ligne, manque souvent de consistance  ».

Quant aux actions de prévention primaire, elles ne s'inscrivent pas «  dans une politique structurée » régionale ou nationale, déplore la FNORS. En outre, elles oublient trop souvent les personnes âgées et les zones rurales pourtant plus touchées que les villes par le suicide. Les enquêteurs relèvent néanmoins « le rôle majeur  » joué par les lieux d'accueil et services d'écoute téléphonique, qui sont «  bien identifiés et facilement accessibles ». Ils prônent, en conclusion, une évaluation plus systématique de ces actions qui faciliterait la définition de politiques globales.

Notes

(1)  Bilans régionaux - Prévention des suicides et tentatives de suicides - CNAM, Mutualité française - Disponible sur demande à la CNAM : 66, avenue du Maine - 75014 Paris - Tél. 01 42 79 30 30, et à la Mutualité française : 255, rue de Vaugirard - 75015 Paris - Tél. 01 40 43 30 30.

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