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Rhône-Alpes : la MRIE plaide pour une vraie prévention de l'exclusion...

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« Au-delà des nécessaires dispositifs techniques à mettre en œuvre, le fondement de la prévention de l'exclusion est d'ordre éthique et politique », rappelle la sociologue Elisabeth Maurel, en conclusion du dossier annuel que publie la mission régionale Rhône-Alpes d'information sur l'exclusion (MRIE)   (1). Ce document, qui paraît alors que l'Assemblée nationale vient d'adopter la loi d'orientation relative à la lutte contre les exclusions (2), regroupe les contributions de chercheurs, responsables associatifs et hauts-fonctionnaires. Avec pour objectifs de dresser un bilan quantitatif et qualitatif de la précarité et de la lutte contre l'exclusion dans la région.

Sur le plan des chiffres, la situation n'est guère différente, en Rhône-Alpes, de celle qui prévaut sur l'ensemble du territoire. En effet, en dépit d'une certaine embellie sur le front de l'emploi, plusieurs indicateurs restent au rouge : aggravation du chômage de longue durée et de la précarité au travail, nouvelle hausse du nombre des titulaires de minima sociaux, afflux des dossiers de surendettement... « La frontière entre la précarité et l'exclusion apparaît très poreuse » et, pour ceux qui sont déjà en situation d'exclusion, il reste très difficile d'en sortir, résume Patrick Sauvage, directeur de la MRIE. De fait, poursuit-il, l'exclusion présente « des visages très diversifiés et en constant renouvellement ». D'où, estime-t-il, « la difficulté pour les pouvoirs publics de bien appréhender le phénomène et de mettre en place des politiques qui ne soient pas toujours “en retard d'une guerre” ». Aussi, pour la MRIE, il apparaît essentiel de mener une action véritablement préventive contre l'exclusion, « qui s'attaque non aux symptômes mais aux racines profondes de celle-ci ». Avec trois priorités différentes mais complémentaires : mieux préparer les jeunes à « une bonne intégration dans notre société »   ; « promouvoir une véritable égalité des chances au sein des différents systèmes institutionnels »   ; favoriser un « changement de regard » sur les personnes en difficulté avec la mise en œuvre d'un « partenariat réel avec elles ». Il s'agit donc « d'exclure l'exclusion de nos modes de représentation et de désignation », conclut Elisabeth Maurel, car c'est cette stigmatisation, « plus que la précarité matérielle, qui alimente un sentiment d'inutilité sociale et de déréliction ».

Notes

(1)  MRIE : 18 bis, rue d'Enghien - 69002 Lyon - Tél. 04 72 77 50 15 - 100 F (port compris).

(2)  Voir ce numéro, 11 et 31.

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