« La dimension du progrès social à l'échelon de l'Europe est-elle toujours remise en cause ou renvoyée à plus tard ? », s'interroge l'Uniopss (1) suite à la décision de la Commission européenne de bloquer les lignes budgétaires « sans base légale » dans le domaine de la politique sociale (2). A l'instar du réseau européen des associations de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (EAPN), elle dénonce un choix « très grave » qui « met en danger l'action de promotion, de coopération et de capitalisation que les associations mènent depuis de nombreuses années ». D'autant que ce sont également les domaines de l'aide aux familles, de la lutte contre le racisme, du service volontaire européen et de l'économie sociale qui sont concernés, précise l'Uniopss dans une lettre qu'elle a adressée au Premier ministre. Elle y déplore « une situation paradoxale » alors que « se prépare la mise en place de l'euro » et que certaines dispositions sociales prévues dans le traité d'Amsterdam « ont déjà fait l'objet d'accords de mise en œuvre ». Elle demande donc « instamment que les Etats membres et les instances européennes parviennent sans délai à un accord levant ce gel budgétaire ». »
(1) Uniopss : 133, rue Saint-Maur - 75541 Paris cedex 11 - Tél. 01 53 36 35 00 .
(2) Voir ASH n° 2078 du 3-07-98.