Pour 1998, les départements prévoient 151,9 milliards de dépenses, selon l'analyse de leurs budgets primitifs présentée, le 30 juin, par l'Assemblée des présidents de conseils généraux de France (APCG) (1). Ils envisagent ainsi de contenir l'augmentation de leurs charges courantes à + 2,6 %. Les dépenses de gestion enregistrant, quant à elles, « une évolution plus soutenue » (+ 3,6 %) en raison de la hausse des dépenses de personnel et de celles d'action sociale. Ces dernières ( 51 % des dépenses de fonctionnement) devraient atteindre 77,94 milliards de francs en 1998 soit une progression de 2,57 %. L'enfance devrait rester le premier poste (29 %) devant notamment les handicapés (25 %), les personnes âgées (21 %), l'aide médicale générale (9 %). Si l'APCG table sur une baisse de 6 % environ des dépenses en faveur des personnes handicapées, elle s'attend, en revanche, à une augmentation de 11,3 % de celles consacrées aux personnes âgées. Ce qui s'explique « par le rééquilibrage entre l'allocation compensatrice tierce personne et la prestation spécifique dépendance », précise l'association, soulignant « l'incertitude qui pèse sur les conséquences de la montée en puissance du dispositif de la loi du 24 janvier 1997 », notamment dans l'attente de la réforme de la tarification. Quant aux dépenses du RMI, elles progressent de 5,86 %.
(1) APCG : 6, rue Duguay-Trouin - 75006 Paris - Tél. 01 45 49 60 20. Pour les budgets primitifs 1997, voir ASH n° 2010 du 14-02-97.