« En quoi et pourquoi la relation d'aide, axe professionnel des travailleurs sociaux, ne serait-elle pas reconnue comme source de pénibilité, à l'instar des professions de soins et d'enseignement ? », s'interroge Claude Trémoulinas, s'insurgeant contre l'insuffisante reconnaissance de la complexité de la tâche des professionnels et de leurs souffrances. S'appuyant sur les résultats de l'étude menée à la demande de l'association des directeurs certifiées de l'Ecole nationale de la santé publique (ADC-ENSP), et soutenue par la direction de l'action sociale, ce directeur tente d'analyser les causes de l'épuisement professionnel des éducateurs en institutions qu'elles soient liées à la relation d'aide ou à l'organisation du travail. Et il propose une série de pistes de réflexion aux travailleurs sociaux, directeurs, centres d'hygiène et de surveillance des conditions de travail pour prévenir le burn out. S'il invite ainsi les professionnels à visibiliser et faire connaître leur pratique spécifique de « relation d'aide spécialisée », Claude Trémoulinas revient également sur la nécessité d'une organisation « claire » du travail et plaide pour la réduction du temps d'activité des professionnels « à des normes acceptables » (30 ans en service continu de jour et de nuit 35 ans en service ouvert). Soit quelques jalons pour favoriser la reconnaissance d'un « métier étonnant, ambigu, difficile et sous-prescrit ». »
Les éducateurs en institutions - Professionnels de la relation d'aide spécialisée -Claude Trémoulinas -Ed. érès - 120 F.