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Deux chômeurs sur cinq sont des chômeurs de longue durée

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En 15 ans, de 1982 à 1997, le nombre de chômeurs de longue durée a été multiplié par 2,5. Fin 1997, ils étaient ainsi près de deux chômeurs sur cinq, soit 1 367 000, inscrits à l'ANPE depuis plus de un an, constate la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère de l'Emploi (DARES), dans une étude qu'elle vient de publier (1). Plus de la moitié des demandeurs d'emploi de plus de 50 ans sont touchés. Mais, ajoute la DARES, le risque de passage au chômage long « se diffuse progressivement aux demandeurs d'emploi de 25 à 49 ans », surtout s'ils ont été victimes d'un licenciement après un emploi stable à durée indéterminée et s'ils sont peu qualifiés. Le chômage de longue durée affecte également davantage les femmes et les personnes les moins qualifiées. Mais cette situation « ne signifie pas nécessairement rupture complète avec le marché du travail », avertit la DARES. 20 % des chômeurs de longue durée ont en effet exercé une activité réduite pendant la moitié de leur période de chômage. Ce qui serait d'ailleurs un élément favorable à la réinsertion.

Face à l'augmentation rapide du phénomène, des mesures spécifiques en faveur des chômeurs de longue durée se sont succédé depuis 15 ans. Et la part prise par ces dispositifs dans l'ensemble des mesures pour l'emploi n'a cessé d'augmenter. Ce sont ainsi 800 000 personnes qui ont bénéficié, en 1997, notamment des contrats initiative-emploi  (CIE), des contrats emploi-solidarité  (CES) et de leur version consolidée  (CEC), des stages d'insertion et de formation à l'emploi  (SIFE). Il n'empêche que leurs effets à court terme sur le retour à l'emploi des chômeurs sont « beaucoup plus forts » dans le secteur non marchand  (CES et CEC) que dans le secteur marchand  (CIE). En outre, les données les plus récentes (1995-1996) révèlent que les personnes qui ont connu « des situations de maintien en CES ou d'enchaînement de ce type de mesures » ont un taux de retour à l'emploi globalement faible. Enfin, les chômeurs de très longue durée (trois ans et plus), dont le nombre augmente constamment depuis 1992, sont bien sûr « les plus fragiles et les plus difficiles à réinsérer ».

Notes

(1)   « Le chômage de longue durée et les politiques de l'emploi »  - DARES, Premières informations et premières synthèses 98-06 n° 23-2.

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