A quelques jours du début de la conférence internationale du sida qui se tiendra à Genève à partir du 28 juin, Aides Paris Ile-de-France, SOS Appart, Vaincre le sida et la Fondation de France ont joint leurs voix à celle d'Arcat sida (1) pour « relancer le débat important sur le droit et l'accès au logement des personnes malades ». Car, ont-elles rappelé, « disposer d'un logement salubre et stable est une condition essentielle de l'accès aux soins et de la continuité thérapeutique ». Or, alors que les progrès des traitements et le suivi médical améliorent la situation des personnes atteintes du VIH (2), la précarité sociale induite par la maladie chronique et les problèmes de logement « semblent être oubliés », dénonce Arcat sida. Les associations déplorent que les propositions qu'elles formulent depuis des années, visant à favoriser l'accès au parc locatif des personnes atteintes de pathologies complexes, soient notamment absentes du projet de loi contre les exclusions actuellement en discussion.
Mais elles refusent d'en rester au seul cas du sida (3). Et elles réclament que l'ensemble des maladies chroniques soient prises en compte pour l'accès aux prestations et aux dispositifs d'aide. Il leur paraît en particulier nécessaire de calculer l'allocation aux adultes handicapés (AAH) et l'aide au logement sur la base des ressources des trois derniers mois. Il est également indispensable, selon elles, que le Fonds de solidarité logement (FSL) tienne compte du critère d'affection de longue durée pour l'attribution d'une aide et qu'il puisse donner un accord de principe avant la signature du bail, afin de la faciliter. Dans cette optique, elles souhaitent que les associations du secteur sanitaire et social, y compris celles d'aide aux malades, puissent être représentées au sein des commissions FSL. Confrontées à des situations individuelles très lourdes, les organisations rappellent que « le logement est souvent ce qui permet le début d'un accompagnement social de la maladie ».
(1) Arcat sida : 94/102, rue de Buzenval - 75020 Paris - Tél. 01 44 93 29 29.
(2) Voir ASH n° 2047 du 28-11-97.
(3) Elles ont d'ailleurs commencé à associer à leur réflexion, dans le cadre d'un collectif, les associations concernées par d'autres maladies chroniques.