A l'occasion de son congrès annuel qui s'est tenu le mois dernier, le Groupement national des ateliers protégés - Union des entreprises de travail adapté (GAP-Uneta) (1) a adopté une motion réaffirmant notamment que l'atelier protégé est « un lieu d'insertion qui permet à des personnes productives mais non compétitives d'accéder à une pleine citoyenneté par la pratique d'un travail salarié adapté ». Son président, Jean-Louis Coulon, préférant d'ailleurs le terme « d'entreprise de travail adapté ». Lors de ces journées, le groupement a rappelé que les ateliers protégés n'accepteront pas de voir leur rôle « réduit à celui de couloir ou d'antichambre du milieu ordinaire », dans un contexte où « la commande de l'Etat se fait de plus en plus pressante » pour que les salariés handicapés puissent quitter rapidement le secteur protégé. Si cette commande lui semble légitime, le GAP-Uneta a insisté sur la nécessité pour ces structures d'assumer également leurs missions de préparation à l'insertion, de préformation et d'entraînement à l'effort. Et déplo- rant la disparition de certaines subventions, il a réclamé davantage de moyens. « Comment ne pas s'insurger en constatant qu'une entreprise ordinaire peut bénéficier d'un soutien légitime, mais considérable, de l'Agefiph pour aménager un poste alors que l'entreprise de travail adapté voisine ne doit guère compter que sur le talent de ses gestionnaires pour tenter d'adapter les siens ? », s'est exclamé Jean-Louis Coulon. Et celui-ci a annoncé la création, au sein du groupement, d'un Centre national de ressources chargé de recenser les expériences.
(1) GAP-Uneta : 14, rue Delambre - 75682 Paris cedex 14 - Tél. 01 42 18 58 03.