Jeunes en difficulté : première évaluation des actions des COPIRE

Le Comité paritaire national pour la formation professionnelle (CPNFP)   (1) a procédé, au premier trimestre 1998, à une observation des projets retenus (avant le 31 décembre 1997) par les commissions paritaires interprofessionnelles régionales de l'emploi (COPIRE) et cofinancés par l'Association pour la gestion des fonds en alternance (AGEFAL) dans le cadre de l'accord national interprofessionnel du 23 juin 1995 relatif à l'insertion professionnelle des jeunes (2). Ce dernier avait en effet chargé les COPIRE « d'impulser et suivre au moins une expérience par région »  en direction des jeunes en grande difficulté, et prévoyait une évaluation afin d'envisager « l'éventualité d'une généralisation de ces expérimentations ». Celle-ci, confiée à cinq cabinets d'audit, a ainsi relevé 36 projets qui ont concerné 7 300 jeunes et mobilisé 71 millions de francs (dont 28 de l'AGEFAL). Ces projets avaient tous pour objectif l'insertion professionnelle de ces jeunes en les accompagnant vers un emploi définitif et en y associant les entreprises notamment sous la forme d'un tutorat. Le bilan, présenté le 9 juin, estime que de nombreuses COPIRE ont obtenu « des résultats satisfaisants » en termes d'accès à l'emploi ou à une formation qualifiante. Autres points positifs : la logique expérimentale semble avoir été suivie et a permis l'innovation (méthodes de suivi personnalisées, parrainages). Les COPIRE ont également contribué à valoriser les contrats d'orientation. Enfin, la mobilisation des entreprises et leur implication dans les dispositifs dès leur montage semble avoir été une des clés de réussite des projets, ce qui, a souligné le CPNFP, « légitime l'action des entreprises et des partenaires sociaux dans les dispositifs d'insertion ». Au vu d'un bilan jugé intéressant et positif, les partenaires sociaux signataires de l'accord (CNPF, CGPME, UPA, CFDT, CFE-CGC et CFTC) devraient donc décider, le 19 juin, de poursuivre ces expériences. Mais « il n'est pas question que les COPIRE soient en concurrence avec TRACE », a-t-on rappelé au CPNFP (3).