52 975 refus de régularisation d'étrangers « sans-papiers » ont été prononcés, contre 57 093 admissions à un titre de séjour et 12 736 récépissés remis provisoirement. C'est ce qui ressort du bilan dressé, par le ministère de l'Intérieur, au 31 mai, date de fin de l'opération de régularisation des « sans-papiers » (1).
Au total, sur 144 742 dossiers de demande de régularisation, 122 804 avaient été traités par les préfectures, soit environ 22 000 dossiers en attente de réponse. Ces derniers devraient être réglés avant la fin de l'été, selon les déclarations du ministre de l'Intérieur.
Les principaux bénéficiaires sont les étrangers ayant invoqué les critères familiaux fixés par la circulaire du 24 juin 1997 (conjoints de Français ou d'étrangers en situation irrégulière, familles constituées de longue date...). Les étrangers sans charge de famille ne sont que 12 393 à avoir reçu une carte de séjour ou un récépissé, toujours selon les chiffres du ministère.
Un bilan officiel qui a fait l'objet d'une passe d'armes entre Jean-Pierre Chevènement et une commission d'enquête sénatoriale sur l'opération de régularisation. Cette dernière a souligné que les statistiques du gouvernement reposait sur les dossiers considérés comme recevables et non sur le nombre total de demandes déposées, estimé par elle à 179 924 au 30 avril. De plus, ont ajouté les sénateurs, le taux de régularisation officiel « de 57,7 % » au plan national, « dissimule des disparités selon les départements comme Paris avec un taux de 80,6 % ou la Seine-Saint-Denis avec un taux de 42,5 % ».
(1) Voir ASH n° 2029 du 27-06-97.