« Maintenant que la loi sur les 35 heures [1] est votée, il va falloir la mettre en application », rappelle Alain Yvetot, directeur d'un CAT en Seine-Maritime (1). Or, s'inquiète-t-il, « allons-nous nous emparer de week-ends prolongés, sans être à la base d'initiatives de partage ? Allons-nous diminuer le temps de prise en charge de la personne handicapée dans les IMP, IMPro et CAT ? A ce rythme, on peut craindre d'assister à la désertion des accompagnants dans les foyers et des soignants dans les hôpitaux, où l'essentiel ne serait plus assuré que par les familles ou les bénévoles pendant ces temps de repos. » Evidemment, poursuit-il, « les organismes payeurs y verraient là une très bonne affaire » mais « les travailleurs sociaux peuvent-ils, face à la désespérance de leurs clients, bénéficier d'un avantage sans contrepartie ? ». « Il semble, au contraire, plaide Alain Yvetot, que tous les professionnels sociaux, organisations syndicales, politiques, administratives et professionnelles puissent unir leurs efforts afin que les heures libérées soient comptabilisées et redistribuées. »
(1) Alain Yvetot : 98, rue Georges-Allain - 76620 Le Havre.