Après l'annonce, le 20 mai, par Martine Aubry, de la décision de créer un minimum national pour la prestation spécifique dépendance (PSD) (1), afin de remédier aux « inégalités considérables de traitement » constatées entre départements (2), l'Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées (Adehpa) (3) se déclare favorable à cette mesure et souhaite que le montant de ce minimum soit fixé à 95 F par jour. Toutefois, poursuit-elle, il ne s'agit que d'une « première étape », car la ministre de l'Emploi et de la Solidarité « prend conscience du problème et le règle en partie » mais « laisse entières les autres insuffisances de la PSD ». Ainsi, rappelle l'association, moins de 2 % des personnes âgées handicapées perçoivent cette prestation et les recours sur succession quasi systématiques « résument la PSD à un simple prêt sans intérêt ». Aussi demande-t-elle aux pouvoirs publics de jeter, « dans les meilleurs délais, les bases d'une véritable prestation autonomie dans le cadre de la solidarité nationale ».
Même satisfaction du côté de l'Union nationale des établissements privés pour personnes âgées (Uneppa) (4), où l'on souhaite que le montant du minimum national de la prestation soit fixé à « au moins 85 F par jour pour une personne lourdement dépendante ». Mais « pour en finir avec le scandale de la PSD », l'association juge également nécessaire le relèvement du plafond de ressources et réclame « l'élargissement du bénéfice de la PSD aux personnes moyennement dépendantes ».
(1) Voir ce numéro.
(2) Voir ASH n° 2061 du 6-03-98.
(3) Adehpa : 3, impasse de l'Abbaye - 94100 Saint-Maur - Tél. 01 42 83 98 61.
(4) Uneppa : 17 bis, boulevard Pasteur - 75015 Paris - Tél. 01 44 38 52 53.