Depuis quelques années, afin de prévenir les phénomènes de violence, des expériences de « correspondants de nuit » se développent dans les quartiers de certaines villes (Rouen, Rennes, Dreux, Grenoble...). Objectif : assurer, dès la tombée du soir et jusqu'à l'aube, « une veille matérielle et technique » afin de prévenir les bris et dégradations, intervenir à la demande des locataires pour des problèmes de voisinage (bruit, nuisances...), alerter les services d'urgence en cas de besoin, voire accueillir toute personne en situation de détresse. « Ni gardiens, ni auxiliaires de police, ni travailleurs sociaux », ces correspondants de nuit visent à diminuer le sentiment d'insécurité par « une présence humaine, active » . Initiés par les régies de quartier, et le plus souvent gérés par elles, ces services sont délicats à mettre en œuvre. Ne serait-ce qu'en raison du risque qu'ils ne soient finalement qu'un palliatif commode à une véritable réflexion sur les causes de la violence. D'où l'intérêt du guide, réalisé à l'initiative du Comité national de liaison des régies de quartier (CNLRQ) (1). Rédigé à l'issue d'un groupe de travail animé par des chercheurs des bureaux d'étude Acadie et Fors-recherche sociale et prenant appui sur les diverses expérimentations mises en place, celui-ci propose une méthodologie et des recommandations pratiques pour développer cette nouvelle forme d'intervention sociale dans les quartiers d'habitat social.
(1) Les correspondants de nuit - Le guide - CNLRQ : 47/49, rue Sedaine - 75011 Paris - Tél. 01 48 05 67 58 - 60 F.