Environ 20 % des contrats en alternance -apprentissage, qualification et adaptation - sont rompus avant terme, indique une étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES). Ce sont les contrats d'apprentissage qui accusent le plus fort taux de rupture (25 %). Le secteur des services marchands se caractérise par des taux de rupture relativement élevés pour tous les types de contrats en alternance, note la DARES.
Les ruptures d'un commun accord concernent moins de 20 %des contrats interrompus, précise également l'étude. Dans la majorité des cas, ce sont les jeunes qui prennent l'initiative de rompre en raison ,essentiellement, de l'insuffisance de la rémunération, des mauvaises conditions de prise en charge ou de la mésentente avec leur employeur ou leurs collègues. Cependant, selon les déclarations des employeurs, rapporte la DARES, le contrat est rompu le plus souvent parce que le « jeune n'est pas adapté au métier préparé », ou parce « le métier ne lui plaît pas », ou encore pour des raisons familiales ou personnelles.
En outre, la DARES relève une forte mobilité des jeunes à l'issue du contrat. Deux ans après la signature du contrat initial, 68 % des jeunes entrés en apprentissage, contre 60 % de ceux entrés en contrat de qualification, ont quitté l'entreprise. Ce qui n'est le cas que pour moins de la moitié des jeunes sous contrat d'adaptation. Ce dernier étant souvent considéré comme un contrat à l'essai permettant de tester les capacités du jeune et d'envisager sa mobilité au sein de l'entreprise d'accueil, explique la direction.