Le Conseil national du patronat français (CNPF) a annoncé, le 11 mai, qu'il s'engageait à ce que 400 000 contrats en alternance soient signés cette année, soit 35 000 de plus qu'en 1997, indique une dépêche AFP. Pour son président, Ernest-Antoine Seillière, qui s'exprimait à l'occasion du lancement officiel de la campagne 1998 « Cap sur l'avenir », « ce grand effort » des entrepreneurs constitue le pendant des 350 000 emplois-jeunes programmés dans le secteur public par le gouvernement.
Présente à cette manifestation, Nicole Pery, secrétaire d'Etat à la formation professionnelle, a salué l'initiative du CNPF et ses « réels efforts ». Plaidant pour le développement de la formation en alternance (contrats d'apprentissage, de qualification, d'orientation et d'adaptation), elle a néanmoins souligné que celle-ci ne doit pas être un simple « biais pour abaisser le coût de l'embauche d'un jeune ». Nicole Pery a également proposé une extension du dispositif des contrats de qualification au-delà des seuls jeunes non qualifiés, ce qui reviendrait simplement à légaliser une pratique déjà largement répandue. L'évolution de la formation en alternance doit cependant être « maîtrisée », a-t-elle ajouté, et un certain nombre de ces contrats doivent être recentrés sur leur public initial ,c'est-à-dire les jeunes les moins qualifiés.
En marge de cette journée, la secrétaire d'Etat a précisé que la réforme de la formation professionnelle, qu'elle est chargée de mettre en œuvre (1), fera l'objet d'une loi, votée entre juin et décembre 1999.
(1) Voir ASH n° 2065 du 3-04-98.