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Loi contre les exclusions : les associations de chômeurs sont insatisfaites...

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A la veille de l'ouverture du débat parlementaire relatif à la loi d'orientation contre les exclusions (1), les collectifs et les associations d'aide aux chômeurs et aux exclus (Agir contre le chômage !, Droit au logement, MNCP, APEIS, Droits devant, GISTI, FASTI...)   (2) portent un regard très critique sur les mesures présentées par le gouvernement. Elles jugent en effet, dans une déclaration commune, que le projet ne satisfait pas aux objectifs de garantie des droits des personnes pauvres et de lutte contre les mécanismes producteurs d'exclusions. S'il «  contient quelques avancées », notent-elles, «  il ne recèle pas les mesures d'envergure  » attendues. En particulier, l'engagement financier demeure «  symbolique » et elles considèrent, notamment, insuffisants les crédits affectés aux autres volets que l'emploi et la santé (éducation, culture...). Concernant l'emploi et les revenus, l'association Agir contre le chômage ! déplore le recours à des «  mesures déjà utilisées » (CES, CEC) et regrette que «  les entreprises soient les grandes absentes de ce projet ». Elle réitère, en outre, sa demande de revalorisation de 1 500 F des minima sociaux et la création d'un droit au revenu pour les moins de 25 ans. En matière de logement, Droit au logement, qui juge le projet «  trop modeste  », pointe de grandes faiblesses dont l'offre d'hébergement et non de relogement après expulsion et la limitation géographique de la taxe sur les logements vacants. Les associations relèvent, également, des «  absences criantes  »  : pas «  de garantie pour chacun de moyens convenables d'existence », pas d'allusion à la malnutrition scolaire et rien de prévu pour que soient représentés les chômeurs et exclus dans les antennes de l'ANPE, des Assedic et de l'AFPA. Enfin, au-delà de «  mesures de saupoudrage  », les associations souhaitent que le gouvernement s'intéresse «  aux mécanismes économiques producteurs d'exclusion » et non seulement aux conséquences. Cela doit passer, rappellent-elles, par une réforme fiscale qui permettrait de réduire les inégalités. Plutôt qu'un «  observatoire de la pauvreté » trop stigmatisant, les associations appellent d'ail-leurs de leurs vœux la création d'un «  observatoire des inégalités et des richesses ».

Notes

(1)  Voir ASH n° 2064 du 27-03-98.

(2)  AC ! : 42, rue d'Avron - 75020 Paris - Tél. 01 43 73 36 57.

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