Selon un nouveau bilan publié le 21 avril par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité, 50 000 jeunes bénéficiaient au 31 mars d'un emploi-jeune : 14 000 au sein des associations, des collectivités locales et des établissements publics, 32 700 à l'éducation nationale et près de 2 500 dans la police nationale.
La majorité des bénéficiaires du dispositif sont des jeunes femmes et l'âge moyen des embauchés est de 23 ans, notent les services du ministère. Quant au niveau de formation, il est variable. Ainsi, près de 25 % des jeunes embauchés par les collectivités locales, les associations et les établissements publics relèvent des niveaux V et VI. Ce chiffre atteint 32 % pour les adjoints de sécurité recrutés par la police nationale. Pour sa part, l'éducation nationale, qui n'a pas recruté en dessous du niveau IV, s'est efforcée de limiter l'embauche des jeunes de niveau licence et plus (13 %) pour privilégier le niveau IV (53 %). 70 % des jeunes embauchés étaient inscrits à l'ANPE, près de 20 % étaient des chômeurs de longue durée et 12 % étaient titulaires d'un contrat emploi-solidarité, d'un contrat emploi consolidé ou d'un contrat emploi-ville. Le secteur associatif représente plus de la moitié des employeurs (53 %) pour de petits projets (pour les 3/4, un seul emploi par projet). Et il offre majoritairement des contrats à durée indéterminée (53 % des contrats) et des rémunérations supérieures au SMIC (60 % des intéressés).
Enfin, les projets concernent tous les secteurs d'activité prévus par la loi et, au premier rang, celui de la famille, la santé et la solidarité (14 %).
Pour Lionel Jospin, qui s'exprimait devant les représentants de l'Etat dans les départements, réunis pour une journée sur le thème de l'emploi par le ministre de l'Intérieur et la ministre de l'Emploi, au « rythme actuel », ce sont 130 000 emplois (au lieu des 150 000 prévus) qui seraient créés. Aussi le Premier ministre a-t-il appelé les préfets à amplifier leur mobilisation.