Suite aux inquiétudes dont nous avait fait part Françoise Brunelet-Chiha face aux menaces qui pèsent, selon elle, sur les métiers sociaux (1), Rina Dupriet, présidente de l'Association nationale des cadres communaux d'action sociale (Anccas) (2), souhaite réagir et partager, à cette occasion, des éléments d'une réflexion que l'association mène « dans le cadre du projet de loi contre les exclusions ». Estimant que le constat de Françoise Brunelet-Chiha « peut effectivement être largement partagé par l'ensemble des acteurs de terrain », elle reconnaît que l'inadaptation de certains métiers traditionnels du social aux demandes des populations peut amener certains à dire « que le travail de terrain est mal fait ». Des « conclusions hâtives », selon elle, et « préjudiciables » à une profession qui « a besoin d'être soutenue ». Elle espère, dans cette optique, que le titre III du projet de loi contre les exclusions portant en particulier sur les établissements dispensant des formations sociales, puisse permettre « à notre secteur social d'être reconnu à sa juste valeur ». En outre, elle souhaite attirer l'attention des rédacteurs de cette loi sur l'arrivée de nouveaux intervenants dans ce secteur et notamment des bénévoles, des emplois liés aux dispositifs de la politique de la ville et des emplois-jeunes. Des mutations qui nécessitent, pour l'Anccas, « de définir des référentiels de compétences précis ainsi que des lieux de coordination des intervenants sociaux ».
(1) Voir ASH n° 2066 du 10-04-98.
(2) Anccas : CAS Ville de Paris - 5, boulevard Diderot - 75012 Paris - Tél. 01 44 67 18 26.