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Martine Aubry présente les axes de sa politique hospitalière...

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Venue inaugurer les XVIIe assises de l'hospitalisation à Villepinte avec Bernard Kouchner, secrétaire d'Etat à la santé, Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, a présenté « les grands objectifs » de sa politique hospitalière pour les prochaines années.

Faisant allusion au plan Juppé, la ministre a estimé qu'il fallait tourner le dos à « une rigueur budgétaire myope » et à « une gestion autoritaire de la nécessaire évolution du système hospitalier ». Pour autant, la « nouvelle démarche hospitalière », prônée par Martine Aubry, ne remet pas en cause les fondements des réformes lancées par le précédent gouvernement. Il s'agit plus d'un discours de la méthode orienté autour de quatre axes.

En premier lieu, remettre le service public hospitalier « au cœur du système de santé » afin d'être au service des malades. Le gouvernement souhaite notamment développer des unités mobiles pour « aller vers le patient », « moderniser l'accueil et la prise en charge des patients hospitalisés, adapter les horaires et personnaliser les consultations ».

En outre, « l'hôpital doit poursuivre son adaptation à partir des besoins de nos concitoyens  », a estimé la ministre. Concrètement, cela signifie que les établissements de santé doivent répondre à des besoins nouveaux « mal ou pas pris en charge » comme les soins pour personnes âgées, l'accompagnement des états de dépendance ou l'accès aux soins des plus démunis. Ces besoins étant fixés au niveau régional, l'échelon « le plus pertinent [...] qui doit également s'imposer pour la médecine libérale et à terme pour le financement de l'assurance maladie du secteur médico-social ». Et pour connaître ces besoins, la ministre a appelé de ses vœux l'avènement d'une véritable «  démocratie sanitaire [...] comme mode de gestion permanent du système hospitalier et du système de santé », associant professionnels et usagers. Selon elle, les états généraux de la santé ou la révision des schémas régionaux d'organisation sanitaire y contribuent (voir ci-après). En termes de structures, la continuité de la prise en charge du patient doit être une priorité, passant par «  la constitution de réseaux par pathologie ou par population » (réseaux ville-hôpital, transhospitaliers, collaborations avec le secteur médico-social). Dans le même ordre d'idée, « la frontière existant entre le sanitaire et le médico-social sera adaptée, les rapprochements favorisés ».

Ensuite, « la réforme hospitalière doit être construite autour du malade ». Avec « une priorité absolue de la politique hospitalière »  : la sécurité et la qualité des soins. Une sécurité qui n'est pas toujours synonyme de proximité, a insisté la ministre, allusion à la possible fermeture de certains services dans les hôpitaux locaux. La qualité, elle, passe par une meilleure prise en charge de la douleur, une attention particulière portée à la qualité de vie dans les traitements mais aussi par le développement d'activités ludiques ou de formation à l'intention, par exemple, des enfants hospitalisés pour une longue période. La mission sociale de l'hôpital a, par ailleurs, été réaffirmée avec notamment la possibilité pour les institutions sociales et les associations de malades, sociales ou humanitaires d'être plus souvent et plus systématiquement présentes à l'hôpital.

Enfin, la réforme hospitalière doit reposer «  sur un nouvel élan pour la communauté hospitalière  », Martine Aubry ayant la conviction que « rien ne se fera à l'hôpital sans une adhésion forte de l'ensemble des personnels ». La ministre a d'ailleurs tenu à rassurer ces derniers puisque, a-t-elle affirmé, « il n'y a pas de menaces pesant globalement sur l'emploi hospitalier  », même si cela ne signifie pas que « des évolutions n'auront pas lieu entre établissements ou entre activités ». Sur cet aspect, Bernard Kouchner a précisé, lors de son discours, que le gouvernement serait « particulièrement attentif aux mesures de résorption de l'emploi précaire ». Et au-delà de « cette garantie sur l'emploi », Martine Aubry veut engager une réflexion sur l'organisation du travail à l'hôpital et sur l'actualisation des compétences professionnelles. L'évolution vers les 35 heures étant « à cet égard un important chantier ».

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