Fin décembre 1996, les 1 547 services de soins à domicile (SSAD) alors en fonctionnement offraient une capacité totale de 56 560 places, soit une hausse de 30 % par rapport à 1991. C'est ce qu'indique le ministère de l'Emploi et de la Solidarité dans son étude sur le développement des services de soins à domicile (1). Quelles sont les raisons d'une telle progression ?Essentiellement la place prépondérante accordée au maintien à domicile dans les politiques sociales en faveur des personnes âgées dépendantes. Et cette tendance devrait se maintenir puisque les taux mensuels de fréquentation des services sont proches de 100 %, preuve que la demande est toujours importante. Pour 1998, le plan de financement de la sécurité sociale prévoit d'ailleurs la création de 2 000 places supplémentaires. Ce qui devrait se traduire par une nouvelle augmentation des effectifs, particulièrement des aides-soignantes qui constituent « le véritable fer de lance » des SSAD. Celles-ci représentent en effet 73 % de l'effectif des services en équi- valent temps plein. A noter que le secteur privé à but non lucratif demeure largement majoritaire puisqu'il assure la gestion de 67 % des SSAD. Toutefois, la part du secteur hospitalier public continue de croître.
Reste qu'en dépit de cette progression du nombre des services, des disparités géographiques persistent. En effet, les taux d'équipement régionaux varient de 9,5 à 22 places pour 1 000 personnes âgées de 75 ans et plus. Les régions traditionnellement les mieux loties sont la Picardie, le Limousin, le Nord-Pas-de-Calais et la Bretagne. D'autres cherchent à rattraper leur retard, notamment la Bourgogne, la Corse ou encore l'Alsace et l'Auvergne. Enfin, en queue de peloton, on trouve la région PACA et le Languedoc-Roussillon.
(1) Informations rapides du SESI, n° 97 - mars 1998.