« Le transfert du médico-social aux agences régionales de l'hospitalisation [ARH] est une fausse évidence », dénonce l'Association des inspecteurs des affaires sanitaires et sociales (IASS) (1), qui entend mettre les pouvoirs publics en garde contre cette idée actuellement défendue par certains directeurs d'ARH. « Nous n'avons aucune opposition de principe, bien au contraire, à encourager les établissements publics de santé à se réorienter vers le médico-social. Mais nous refusons que les ARH, compte tenu de leur logique étroitement comptable, instrumentalisent le médico-social pour “faire passer la pilule” des restructurations hospitalières et ce, sans souci premier de la qualité des services médico-sociaux à offrir », affirme l'association. Pour lutter contre une telle dérive, elle préconise, en premier lieu, la majoration de l'enveloppe médico-sociale par redéploiements de celles du sanitaire et de la médecine ambulatoire, dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale et de la fixation de l'objectif des dépenses d'assurance maladie. Elle propose, en outre, une planification du médico-social par des schémas opposables. Enfin, elle souhaite une instruction égalitaire des projets par les DDASS, qu'ils proviennent des établissements publics de santé ou des associations.
(1) Association des anciens élèves de l'ENSP, filière IASS : Avenue du Professeur-Léon-Bernard - 35043 Rennes cedex.