Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, a indiqué, le 19 mars, qu'il espérait avoir mis en forme un nouveau projet de fonds de pension avant l'été. « Nous manquons d'un instrument d'épargne adapté à la retraite », a-t-il expliqué, soulignant que « la mise en place de ce nouveau produit ne constituera pas une réponse à la question de l'équilibre des systèmes de retraite dont la solution doit être trouvée à l'intérieur des systèmes de retraite par répartition eux-mêmes ».
De son côté, Jean-Luc Cazettes, secrétaire national de la CFE-CGC et président de la caisse nationale d'assurance vieillesse, a exprimé son souhait de pouvoir rencontrer Martine Aubry sur ce dossier. Dans une lettre adressée le 18 mars à la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, il rappelle « les conditions qui pourraient permettre de rendre un tel projet acceptable par les actifs et les retraités ». C'est ainsi qu'il met en garde contre un système qui servirait « d'alibi à un blocage des ressources » se traduisant « par une réduction des droits déjà acquittés ». Et préconise notamment « l'élargissement de l'assiette de cotisation salariale à l'ensemble des revenus du travail ». En outre, la CFE-CGC tient à ce qu'une partie des fonds de pension « soit obligatoire pour l'ensemble de la population salariée, fut-ce d'une manière symbolique, à un taux de 0,5 % ou 1 % », qui pourrait ensuite être augmenté par voie de négociation collective.