Après leur manifestation du 13 mars, les enseignants, personnels, parents et élèves en grève des lycées et collèges de Seine-Saint-Denis ont à nouveau défilé, le 17 mars, devant le ministère de l'Education nationale pour exiger « un véritable plan de rattrapage » pour ce département. Tandis qu'une autre journée de mobilisation est prévue le 21 mars. Le mouvement qui touchait, en début de semaine, une trentaine d'établissements, a été lancé le 12 mars par l'intersyndicale enseignante (FSU, SNES, SNEP, SNUIPP, SGEN-CFDT, Sud Education, SDEN-CGT et CNT Education) (1) et la Fédération de parents d'élèves FCPE pour protester contre les mesures annoncées au début du mois par Claude Allègre (2). Les organisations jugent en effet insuffisant son plan de rattrapage pour améliorer de manière sensible la situation alarmante du département. Aussi, l'ensemble des syndicats d'enseignants (à l'exception de la FEN et de FO) réclament-ils la mise en œuvre d'un véritable plan d'urgence pour combler les retards accumulés au cours des dix dernières années. Parmi leurs revendications notamment l'élargissement, dès la rentrée 1998, de la liste des établissements classés en zone d'éducation prioritaire. Afin de calmer le mécontentement, le ministre de l'Education nationale a annoncé, le 17 mars, l'ouverture d'une négociation avec l'ensemble des partenaires en vue de déboucher, avant le 1er mai, sur un plan pluriannuel et sur un calendrier de mise en œuvre en Seine-Saint-Denis.
(1) Contact FSU 93 : Bourse départementale du travail - 93016 Bobigny cedex - Tél. 01 48 96 36 20.
(2) Voir ASH n° 2061 du 6-03-98.