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Intégrer la précarité dans les politiques hospitalières

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L'hôpital doit cesser d'être une «  forteresse » prisonnière de «  ses seules logiques institutionnelles et gestionnaires », affirme le docteur Jacques Lebas, ancien président de Médecins du monde dans son rapport sur l'accueil des personnes démunies à l'hôpital   (1). Certaines de ses propositions ayant été reprises par le gouvernement dans le volet santé de son programme de prévention et de lutte contre l'exclusion, notamment la reconnaissance de «  la mission sociale de l'hôpital » et l'extension des Permanences d'accès aux soins de santé (PASS)   (2).

Pour le praticien, il ne s'agit plus en effet de considérer les interrelations entre la santé et la précarité comme «  un reliquat muet de nos politiques de santé », mais de les intégrer dans les planifications hospitalières. Prenant en compte les initiatives mises en place depuis une dizaine d`années au sein des établissements face à la montée de la précarité, celui-ci formule des pistes pour «  faciliter l'accès de chacun au système de soins » et «  assurer l'égalité de tous » à la santé. En particulier, dressant un bilan positif des « dispositifs précarité » qui procurent à terme «  la récupération d'une couverture sociale effective à 80 % des malades pris en charge », Jacques Lebas souhaite leur généralisation. Car, loin d'être des «  ghettos  » réservés aux plus démunis, ils «  garantissent l'accès au plateau médical normal de l'hôpital ». Parmi les autres propositions : le renforcement du service social hospitalier (en moyens et responsabilités), la multiplication au sein des hôpitaux des consultations de médecine générale sans rendez-vous et à horaires élargis, l'ouverture de l'hôpital sur la ville avec la constitution, à titre pilote, d'unités mobiles de soins ambulatoires afin d'aller au-devant des jeunes de la rue, des prostitués ou des toxicomanes... Enfin, le rapport préconise la création de «  nouveaux métiers  », notamment dans le cadre des emplois-jeunes. Ainsi des agents d'assistance juridique, placés auprès des dispositifs PASS ou des services sociaux hospitaliers, pourraient informer les malades sur leurs droits et les accompagner dans leurs démarches juridiques. De même, des médiateurs hospitaliers, «  formés à l'écoute et à l'organisation des soins » se verraient chargés de «  promouvoir les activités de lien, d'accompagnement, d'information ».

Notes

(1)  Rapport sur L'accueil des patients en situation de précarité à l'hôpital.

(2)  Voir ASH n° 2061 du 6-03-98.

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