Une étude sur les jeunes diplômés en service social de la région lyonnaise

Afin de connaître l'évolution des conditions d'emploi des jeunes diplômés, les trois écoles de service social lyonnaises ont réalisé une enquête par questionnaire auprès de 50 étudiants sortis en 1990,1991 et 1992 (1). Celle-ci met en évidence que plus du quart ont eu une expérience professionnelle antérieure à leur entrée en formation, un tiers ayant poursuivi des études universitaires ou professionnelles après le baccalauréat. Une fois leur diplôme d'Etat d'assistant de service social en poche, les personnes ont trouvé rapidement un emploi surtout au sein du secteur associatif ou dans les conseils généraux : au bout de trois mois en moyenne, cinq mois tout au plus. Mais ce n'est le plus souvent qu'après trois ans d'exercice, qu'ils obtiennent un contrat à durée indéterminée. L'étude relève plutôt une certaine satisfaction par rapport au poste occupé, liée à la nature du travail et à ses conditions d'exercice (autonomie, développement ultérieur...). Ce qui n'empêche pas les professionnels de critiquer l'inadéquation entre les objectifs et les moyens attribués. Quant à leur point de vue sur la formation initiale, il est plutôt positif concernant les connaissances, les capacités d'analyse et relationnelles. Néanmoins, l'approche collective du travail social et les aspects économiques sont jugés insuffisants. Bon nombre de diplômés (38 sur 50) ont d'ailleurs complété leurs études initiales par une formation universitaire ou diverses sessions de formation professionnelle. Leurs projets d'avenir concernant la prise de responsabilité ou la spécialisation. Néanmoins, interrogés sur l'avenir du travail social, les professionnels ont une vision plutôt négative de l'évolution des pratiques et des missions des services employeurs.