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Le débat se poursuit autour de la PSD

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Le 26 novembre dernier, lors de l'installation du comité national de la coordination gérontologique (1), Martine Aubry avait donné trois mois aux conseils généraux pour « que les situations difficilement justifiables soient corrigées » concernant la mise en œuvre de la prestation spécifique dépendance  (PSD). Laquelle était critiquée de tous côtés en raison de l'inégalité de traitement qu'elle engendre entre départements (2). Or, « depuis lors, seuls trois conseils généraux ont de nouveau délibéré et sur une augmentation dérisoire : 10 F par jour. Par contre, un quatrième a fait baisser la prestation de 60 F par jour », proteste Pascal Champvert, président de l'Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées  (Adehpa)   (3), dans une lettre adressée, le 24 février, à Martine Aubry. « La stratégie de la majorité des départements est ainsi claire :faire des économies au détriment des personnes âgées », poursuit-il, souhaitant que l'Etat prenne position sur ce dossier. Car, affirme-t-il, les conseils généraux « n'ont tenu aucun de leurs maigres engagements et mettent en cause la crédibilité de l'Etat ». Ce qu'il estime d'autant plus « anormal » que « l'Etat a accepté d'engager une réforme de la tarification sur des bases convenant aux conseils généraux ». Aussi le président de l'Adehpa demande-t-il à la ministre de l'Emploi et de la Solidarité de «  trancher cette question et de mettre en place les base s d'une vraie solidarité nationale en faveur des personnes âgées handicapées ». A cet effet, il propose d'instaurer, à court terme, un niveau minimum national de PSD en établissement comme à domicile, de stopper la réforme de la tarification entamée à la demande des conseils généraux et d'engager la réforme de la loi du 24 janvier 1997 instituant la PSD, « en s'appuyant sur son caractère provisoire ».

Dès le lendemain, 25 février, l'Assemblée des présidents de conseils généraux  (APCG)   (4) indiquait, dans un communiqué, qu' « à ce jour, 19 départements ont revu leurs tarifs de PSD en établissement : 18 à la hausse et 1 très élevé à la baisse ». En outre, considère l'organisation, « en l'état actuel de l'utilisation de la PSD en établissement », le tarif de celle-ci « ne saurait avoir de véritable sens s'il n'est pas rapporté au montant à solvabiliser, c'est-à-dire au prix de journée ». Or, selon elle, dans nombre de départements, « les taux de solvabilisation se situent entre 20 % et 30 % » du coût total. Par ailleurs, le bureau de l'APCG « confirme son souhait » de voir aboutir la réforme de la tarification des établissements d'accueil pour personnes âgées dans le « cadre législatif existant ». Autrement dit, pas question, pour lui, de toucher à la loi de janvier 1997. Quant au remplacement de celle-ci par une prestation de sécurité sociale, que beaucoup d'associations et de professionnels appellent de leurs vœux, il mentionne que « cette hypothèse a été maintes fois étudiée sous tous les gouvernements et, en définitive, différée, tant pour des raisons techniques que financières et budgétaires ».

Notes

(1)  Voir ASH n° 2048 du 5-12-97.

(2)  Voir ASH n° 2058 du 13-02-98.

(3)  Adehpa : 3, impasse de l'Abbaye - 94100 Saint-Maur - Tél. 01 42 83 98 61.

(4)  APCG : 6, rue Duguay-Trouin - 75006 Paris - Tél. 01 45 49 60 20.

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