Le Conseil supérieur de la prévention des risques professionnels s'est réuni le 17 février, sous la présidence de Martine Aubry, pour examiner le bilan des conditions de travail de l'année écoulée et les orientations générales de la politique de protection de la santé et de la sécurité au travail.
S'agissant des conditions de travail, et plus particulièrement des accidents du travail, une diminution de fréquence des accidents avec arrêt (672 234) a été enregistrée en 1995. Parallèlement, cette même année a connu un accroissement du nombre d'accidents graves (60 250 cas, soit + 8,9 % par rapport à 1994) et le plus faible nombre d'accidents du travail mortels jamais recensés (712 décès). Si les statistiques provisoires pour 1996 laissent entrevoir une évolution positive, elles restent cependant « préoccupantes, avec, par exemple une hausse des accidents mortels de 6,7 % », indique, pour sa part, un communiqué de presse du ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Aussi la ministre entend-elle « imposer une vision nouvelle, dans les domaines du risque, de la prévention et de la réparation ». Il s'agit notamment, poursuit le communiqué, « d'améliorer le signalement et l'analyse des causes, d'accentuer l'effort de prévention et de mieux organiser le système d'indemnisation des maladies professionnelles pour en faciliter l'accès aux travailleurs concernés ».
Pour l'année en cours, la ministre veut, entre autres, renforcer la mobilisation des services d'inspection du travail, en combinant leur intervention régulière avec un programme spécifique d'actions concernant, en particulier, la surveillance des activités exposant aux poussières d'amiante et la mise en conformité des équipements de travail.