Après d'autres (1), la Coordination nationale des collectifs des assistants de service social (Concass) (2) dénonce la mise en place du Fonds d'urgence sociale (FUS) « comme seule réponse au mouvement des chômeurs ». Refusant d'être « complices de dispositifs sociaux de gestion de la misère » mais néanmoins tenus d'instruire les dossiers du FUS, les professionnels entendent « garder un sens critique face à l'évolution des pratiques sociales ». Il leur paraît donc nécessaire d' « é viter d'étouffer les revendications initiales des chômeurs par une utilisation purement technicienne du fonds » et de respecter strictement les directives ministérielles relatives à sa mise en œuvre (3), dans le souci du respect de l'usager. Ils jugent notamment indispensable de limiter au strict nécessaire le recueil de données et la demande de justificatifs, d'exiger la motivation des décisions, et enfin de s'assurer du respect de la loi « informatique et libertés ». La Concass incite également les assistants sociaux, comme le texte ministériel les y invite, à « associer, sous des formes à définir localement, les comités de chômeurs aux procédures d'instruction des demandes ». Même si cette participation, précise-t-elle, ne réglera pas une situation « d'inégalité et de disparité des procédures d'accès au FUS d'un département à l'autre ».
(1) Voir ASH n° 2054 du 16-01-98 et n° 2057 du 6-02-98.
(2) Concass : 21, impasse Jean-Mercy - 69200 Vénissieux - Tél. 04 78 78 09 79.
(3) Voir ASH n° 2055 du 23-01-98.