Exclusion : les propositions de « La raison du plus faible »

Membre du collectif Alerte et participant, à ce titre, aux travaux sur le projet de loi de lutte contre les exclusions (1), l'association « La raison du plus faible »   (2) présente une série de propositions qu'elle souhaite voir reprise dans le futur texte de loi. Ainsi, dénonçant « l'externement abusif » d'un certain nombre de malades mentaux qui se retrouvent, bien souvent, à la rue, elle demande la création d'un dispositif d'accueil, d'hébergement et de soins ambulatoires destiné à ce public particulier. Il s'agirait de lieux ouverts, éventuellement créés à proximité d'hôpitaux psychiatriques, doublé d'un système d'appui aux familles des malades. Autre priorité : le droit au logement. Afin de rendre celui-ci effectif, l'association préconise de « solvabiliser la demande en majorant l'allocation logement ». Objectif :faire en sorte que le loyer et les charges « n'atteignent pas un pourcentage excessif du revenu de la famille ». En outre, rappelant la nécessité de ne pas « abandonner les expulsés à leur sort », elle demande « la mise en œuvre de dispositifs départementaux en vue de l'hébergement immédiat et du suivi des familles expulsées ». Enfin, dans le domaine judiciaire, « La raison du plus faible » constate qu'en raison de leur « fréquente passivité », les plus démunis sont « les plus lourdement sanctionnés » par des amendes forfaitaires. Aussi souhaite-t-elle que le juge d'application des peines puisse les dispenser d'une partie du paiement de l'amende ou lui substituer un travail d'intérêt général.