Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité a présenté, le 2 février, un bilan d'étape du programme « nouveaux services-nouveaux emplois » mis en place par la loi du 16 octobre 1997 (1).
Au 31 janvier, ce sont plus de 40 000 jeunes qui étaient déjà embauchés soit par l'Education nationale, soit par la police nationale ou encore directement par les associations et les collectivités locales. Dans le même temps, près de 8 000 projets émanant d'associations et de communes ont été déposés et prévoient la création de 26 000 emplois.2 129 conventions, correspondant à 10 114 emplois, ont d'ores et déjà été signées par les préfets. Les contrats d'objectifs ou les conventions conclus ou en cours d'élaboration laissent entrevoir environ 70 000 embauches de jeunes dans les associations et les collectivités d'ici à la fin de l'année.
Après les embauches réalisées dans l'Education nationale aux niveaux bac et bac + 2, l'objectif est à présent, précise le ministère, d'encourager le développement de projets permettant de proposer des emplois à tous les niveaux de qualification et de favoriser l'insertion des jeunes issus des quartiers et des zones de revitalisation rurale.
Les projets correspondent bien aux objectifs du programme, se félicite le cabinet de Martine Aubry. Ils répondent ainsi à de nouveaux besoins dans les domaines, notamment, de la qualité de la vie quotidienne, des services de proximité, de l'éducation, avec une forte préoccupation de renforcement de la cohésion sociale et de l'utilité collective. Les projets engagés concernent l'ensemble des secteurs et, en premier lieu, ceux de la famille, la santé, la solidarité (19 %), de l'environnement et de la protection du patrimoine (16 %), du logement (12 %).
La montée en charge rapide du programme résulte d'une « mobilisation des services publics et des élus sans précédent », insiste le ministère. Toutefois, si dans certains départements le partenariat entre conseil général, conseil régional et communes est « remarquable », l'initiative est freinée dans une quinzaine de départements par l'absence de relais des collectivités, regrette le cabinet. La mobilisation de certains départements doit « s'intensifier » pour atteindre l'objectif de 150 000 emplois-jeunes en fin d'année, prévient l'entourage de la ministre.
(1) Voir ASH n° 2043 du 31-10-97 et n° 2045 du 14-11-97.