Dans un avis rendu le 2 février, le Conseil national du sida (CNS) (1) estime que « la déclaration obligatoire anonymisée du sida avéré n'est plus adaptée au suivi de la maladie VIH dans sa globalité », mais qu'elle doit être poursuivie pour évaluer le bon accès aux soins. Celui-ci avait été saisi par le secrétaire d'Etat à la santé, Bernard Kouchner, sur l'opportunité d'instituer une déclaration obligatoire de la séropositivité VIH dans les mêmes conditions que la déclaration obligatoire du sida. Le CNS recommande par ailleurs que la direction générale de la santé coordonne simultanément la surveillance des nouvelles contaminations par « un dispositif unifié » permet- tant de mieux cerner « les prises de risque » et de « mieux accompagner les personnes atteintes vers les lieux de soins ». Ce système, poursuit-il, doit s'appuyer, notamment, sur les praticiens amenés à effectuer des déclarations anonymes de séropositivité VIH « dont les patients seront informés ». Mais celles-ci ne doivent pas être obligatoires (ni inscrites dans la loi), conclut l'organisation. Car « les mesures obligatoires qui ne sont pas directement dans l'intérêt des malades sont toujours moins efficaces que les dispositifs mobilisateurs reposant sur la volonté d'améliorer les pratiques ».
(1) CNS : 7, rue d'Anjou - 75008 Paris - Tél. 01 40 07 01 06.