Recevoir la newsletter

Comment relancer l'alternance dans la formation des travailleurs sociaux ?

Article réservé aux abonnés

Le système de l'alternance école/terrain se trouve, depuis toujours, au cœur des formations initiales en travail social. Or, depuis plusieurs années, les centres de formation, particulièrement ceux préparant au diplôme d'Etat d'assistant de service social, se plaignent d'avoir du mal à trouver des terrains de stage pour leurs étudiants. Qu'en est-il exactement ? Et quelles solutions envisager ? C'est pour répondre à ces questions que le Comité national des écoles de service social (CNESS) a enquêté auprès d'étudiants, de formateurs, de moniteurs de stage et de responsables de services. Une recherche dont l'Orga- nisation nationale des formations au travail social publie les résultats (1).

Constat majeur : il existe effectivement une « crise dont le principal symptôme est la diminution du nombre de professionnels ou de services volontaires pour accueillir des étudiants en stage  ». Une difficulté « plus structurelle que conjoncturelle » car liée, en premier lieu, à « l'écart entre les enseignements de l'école et les pratiques de terrain », souligne le CNESS. Même si, précise-t-il, la plupart des personnes interrogées jugent cet écart nécessaire afin d'éviter la confusion entre les rôles respectifs de la formation et des services. Autre raison des difficultés à trouver un terrain de stage : le malaise actuel du travail social. « Avec la montée de l'exclusion et les restrictions budgétaires, les moyens humains pour gérer le partenariat école/ service et y consacrer le temps qu'il faudrait, semblent cruellement manquer d'un côté comme de l'autre », observe le CNESS. « De même, poursuit-il , la panne du volontariat pour recevoir des étudiants peut s'envisager au vu de la crise de sens que traverse le travail social tiré plus vers l'assistance et la réparation que vers la prévention et dépassé par le manque de moyens face à la croissance du nombre des exclus. »

Pour le CNESS, il est donc urgent de réformer la réglementation des stages pour l'adapter aux réalités actuelles. Première proposition : revoir « le niveau de compétence et d'expertise de l'assistant social » en fonction des exigences actuelles en matière d'intervention sociale : approches territorialisées, prééminence du politique, partenariat, contractualisation avec l'usager, développement de la notion de citoyenneté... Autre idée :abaisser la durée totale des stages qui passerait, pour les élèves assistants sociaux, de 14 à 12 mois. Ce qui permettrait, notamment, d'éviter les stages courts qui font l'objet de nombreuses critiques. De même, il est proposé de laisser les écoles choisir elles-mêmes les terrains de stages en abandonnant le système d'agrément confié aux directions régionales des affaires sanitaires et sociales (une procédure peu ou pas appliquée, indique le CNESS). Par ailleurs, il s'agirait d'alléger la durée du temps de stage (85 %) obligatoirement encadré par un assistant social afin de permettre aux étudiants d'être suivis par d'autres. En outre, pour les deux professions, les stages pourraient faire l'objet d'une validation par les DRASS afin d'être pris en compte pour l'obtention du diplôme d'Etat. Autre suggestion, négocier des conventions visant à mettre en place « une stratégie globale d'échanges » entre les centres de formation et les services. Cela afin d'éviter le « démarchage » permanent de ces derniers par les formateurs ou les étudiants.

Notes

(1)  L'alternance comme système partenarial de formation - Situation et propositions pour la formation des travailleurs sociaux - Ed. ONFTS : 1, cité Bergère - 75009 Paris - Tél. 01 53 34 14 71 - 140 F.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur